Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 05:54

Sans la venue en terre américaine d'innombrables contingents de Noirs arrachés à l'Afrique et qu'on devait convertir à la religion chrétienne, ces chants sacrés n'existeraient pas . Un siècle et demi après l'arrivée des premiers, les pasteurs tentèrent des conversions, notamment par les camps de réveil, et, pour la première fois, les Noirs furent admis au Temple, avec leur maître , afin d'y apprendre le rudiment de la religion nouvelle . Les calmes cantiques méthodistes qu'ils pouvaient y entendre leur révélaient ainsi les grandes lignes de l'Histoire sainte, tout comme les sculptures de nos églises romanes l'avaient fait pour les fidèles du Moyen Age, mais leur sens de la musique s'en emparait aussitôt pour les transformer conformément à leurs traditions ancestrales, en les rapprochant des chants africains, au point de les rendre méconnaissables . En même temps, le christianisme leur apprenait à supporter les souffrances de cette vie dans l'espoir d'un paradis où les  élus auraint accès, et c'est toute une philosophie de l'existence qu'on trouve également dans les "spirituals", autour de l'attente de cette vie éternelle synonyme de repos, de joie et d'oubli total des fardeaux terrestres .

 Je sais le clair de lune et la nuit étoilée..
J'entends mon corps
Je marche dans la clarté de la lune et dans la clarté des étoiles....
J'étends mon corps
Je marche dans le cimetière,
je traverse le cimetière....
J'étends mon corps
Je me couche dans la tombe et je tends les bras...
J'étends mon corps
Je vais au jugement, à la tombée du jour...
j'étends mon corps
Et mon âme et votre âme se retrouveront dans le jour...
J'étends mon corps .

 

 L'audience mondiale qui s'attache à des chants tels que Deep River, Roll Jordan Roll ou Swing Low Sweet Chariot atteste la perfection et l'originalité auxquelles le génie noir a spontanément atteint en partant d'hymnes et de cantiques généralement sans grand relief : mais c'est la collection tout entière des quelque cinq cents thèmes recueillis après la guerre de Sécession qu'il faut considérer, avant le jazz, comme l'apport le plus considérable des Etats-Unis au patrimoine universel .

Ajoutons qu'un tel succès a trop rapidement incité les pasticheurs à réaliser des "à la manière de" dans une intentions commerciale et que de très grands interprètes comme Mahalla Jacksons mêlent, hélas dans leurs récitals ou leurs disques, les spirituals authentiques et les autres...Quelques strophes inspirées des thèmes traditionnels et une musique oscillant entre les fox et les slows des belles années 1925 (voire reprenant les formules des enregistrements 78 tours, "à grand effet" , cloches, orgue, choeurs d'enfants...) sont trop souvent présentés sous la même étiquette que les vrais negro spirituals . A ce détail près que le nom du parolier et celui du compositeur y sont précisés...pour la répartition des droits d'auteur !

Deep river L’image du fleuve et de la traversée du Jourdain est évocatrice de la nostalgie de l’Afrique ancestrale (ici chantée magistralement par Barbara Hendricks)

 

Deep river,
my home is over Jordan,
Deep river, Lord,
I want to cross over into campground

Oh, don’t you want to go
to that gospel feast,
That promised land where all is peace

Deep River, Lord
I want to cross over into campground
I want to cross over into campground 
 

 

Partager cet article
Repost0
28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 09:51

 

Cliquez pour fermer ce cadre

île de Gorée au Sénégal

On l'appelle "La porte des souffrances" car c'était l'endroit où on embarquait les esclaves .

Impressionnant, on devine ce qu'ils pouvaient ressentir ! Le visiteur est rarement indifférent, et l'émotion en gagne plus d'un, notamment lorsqu'on évoque les trois siècles d'esclavage à Gorée, les 15 à 20 millions de Noirs (dont six millions auraient succombé à la malnutrition et aux mauvais traitements) .

 

Fichier:Senegal Gorée (9).jpg

Une cellule destinée aux hommes à Gorée

*************

Il fait beau, il fait triste. Il y a Gorée, où saigne mon coeur. La maison rouge à

droite, brique sur le basalte. La maison rouge du milieu, petite, entre deux gouffres

d’ombre et de lumière.

Mots-cris de Léopold Sedar Senghor, patriarche du

Sénégal. Dès votre arrivée sur cette partie la plus à l’ouest de toute l’Afrique , on

ne peut pas manquer Senghor. L’aéroport de Dakar, en énormes lettres capitales,

porte cet illustre nom qui rend tout un pays très fier.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 10:09

Fichier:Logo MickeyMouseClub.jpg

 

Un extrait d'article surprenant apparu dans le Figaro de 1938 (semaine du 9 au 16 décembre)

 

 

Voici le contenu tel qu'il était :

 

L'illustre petite souris de Walt Disney que les jeunes Italiens connaissaient sous le nom de Topolino ne paraîtra plus sur les écrans de la péninsule .

 

Mickey a été, en effet jugé " contraire à l'esprit impérial de la révolution fasciste " .

Tout simplement !

 

*************

Incroyable ! Les enfants en Italie étaient privés de leur héros tout cela pour un mouvement fasciste et autoritaire établi par Mussolini !

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 05:28

[Phot. dune ferme délevage dautruches dans la région du Cap, don G. Grandidier en 1923] - 1

Ancienne ferme d'élevage d'Autruches dans la région du Cap (1923)

[Phot. des premières habitations de Kimberley (Afrique du Sud) en 1872 et de leurs occupants, certains identifiés. Don Maurice Chaper en 1886] - 1

Anciens habitants de Kimberley en 1886

 

[Phot. panorama du Cap et de la Montagne de la Table. Enregistré en 1932] - 1

Panorama du Cap et de la montagne de la Table (1923)

et maintenant ci-dessous

 

 

 

[12 phot. du Natal (Afrique du Sud), une signée J. & M. Lazarus, don G. Grandidier en 1923] - 4

  Photo du Natal (Colenso) 1923 ci-dessus

et photo actuelle ci-dessousLêer:Colenso - gun site.JPG

 

[3 phot. du Transvaal, don G. Grandidier en 1923] - 1

 Le Drakensberg ci-dessus, en 1923Afficher l'image en taille réelle

 

[12 phot. du Natal (Afrique du Sud), une signée J. & M. Lazarus, don G. Grandidier en 1923] - 1

 

Eglise de Ladysmith en1923 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 05:51

 

C'est le 6 juin 1881 que fut votée la loi établissant la gratuité de l'enseignement primaire, dite Loi Ferry .

C'est vrai qu'il y avait de la légende dans l'histoire de l'école laïque . Elle n'a pas appris à lire aux Français du jour au lendemain . Il y avait des écoles, et beaucoup, bien avant Jules Ferry . Ce point mérite d'être éclairci .

En 1817, il y avait 20 734 écoles primaires, qui recevaient 866 000 élèves . En 1877, à la veille de la loi Ferry, 71 547 écoles et 4 766 000 écoliers . Même sans l'école laïque, les 600 000 enfants non scolarisés qui restaient auraient fini par l'être, tant était grande, alors, et générale, la soif d'instruction . Déjà 87 % des ouvriers et ouvrières parisiens savaient lire et écrire .

Depuis 1830, la proportion des illetrés parmi les conscrits était régulièrement en baisse, de même que le nombre des époux et épouses incapables de signer autrement que d'une croix .

La gratuité des écoles était elle-même en progrès, puisque, touchant 39 % des élèves, en 1850, elle arrivait à 57 % en 1877 . L'élan était donc pris . Mais qui l'avait pris ? un jour viendra - celui de la fameuse "querelle de l'école laïque" où l'histoire de celle-ci apparaîtra comme un long duel entre l'Eglise et l'Etat . Et c'est vrai qu'ils se disputèrent les écoliers . Mais présenter les chose de la sorte, c'est oublier un troisième personnage, le peuple des campagnes qui, s'efforçant de pallier les carences de l'un comme de l'autre, s'organise comme il peut, tant est puissant, redisons-le, le désir d'instruction . C'est le temps des instructeurs ambulants, louant leurs services de village en village, de villages qui montent leur propre école et, faute de mieux, s'offrent un maître qui officie dans quelque grange, voire chez le cabaretier .

Ainsi, il est donc parfaitement exact que la loi Ferry n'a pas créé l'école . Les chiffres le prouvent . Mais n'est-ce pas échanger une naïveté contre un autre que de se fier à ces chiffres ? Qu'il y ait eu des écoliers ne signifie pas que les écoles fussent régulièrement fréquentées . La bonne volonté des maîtres garantissait-elle leur compétence ? parce qu'un conscrit savait signer, était-il "instruit" pour autant ?

Obligatoire, gratuite et laïque . Le mot-clé, c'est le troisième .

Le mot "laïcité" était neuf . Il apparut pour la première fois dans le supplèment du "Littré" daté de 1871 . Si le mot était neuf, la chose aussi . Mal comprise, elle devait le rester . En 1871, précisément, au lendemain de la guerre perdue, il y avait ceux qui disaient que la France avait été battue "par l'instituteur prussien" et ceux qui attribuaient la défaite à "l'école sans Dieu" . Jules Ferry avait alors, trente-neuf ans . Déjà, c'était un mal aimé .

Mais, dans les Vosges, à Saint-Dié, ce fils de famille bourgeoise est l'exemple type de l'homme politique de la République . Reçu avocat à dix-neuf ans, et aussitôt inscrit au barreau de Paris, c'est pourtant vers le journalisme qu'il s'oriente . Il y fait du bruit .

"Un esprit essentiellement pratique et raisonneur", écrit de lui son contemporain Pierre Larousse . L'amour des affaires positives, de la discussion, du libre examen et de l'indépendance perçait à chaque ligne dans ses articles, forts appréciés et écrits à une époque (celle de Napoléon III) où la presse libérale était en butte à des poursuites incessantes . Sa dénonciation, sous le titre "Les Grandes Manoeuvres électorales de 1863", des "magouillages" commis au cours des élections de cette année-là, le mirent en vedette - avec 12 000 francs d'amende à la clé . Ce qui ne l'empêcha pas de récidiver, stigmatisant cette fois, à la faveur d'un jeu de mots sur "Les Contes fantastiques" d'Hoffmann, le poète allemand, "Les Comptes fantastiques" de Hausmann, le préfet parisien  dont la rénovation de Paris, entreprise par ses soins, avait été pour certains, à commencer par lui, l'occasion de spéculations fabuleuses .

En 1870, quand l'Empire s'écroule, Jules Ferry est maire de Paris . De Paris qui résiste, alors que Thiers et son gouvernement, réfugiés à Versailles, l'ont abandonné aux Allemands . Jules Ferry s'accroche à son Hôtel de Ville, où il s'efforce de trouver une solution à deux problèmes qui n'en comportent pas : approvisionner les combattants en munitions et la population en vivres . Il n'y gagnera qu'un surnom infamant - le premier - "Ferry l'affameur" ; variante ; "Ferry-Famine" .

Et nous y voici en 1879 . Entre-temps s'est installé en France, avec Mac Mahon, la "République des ducs" . Quand la IIIe République sera-t-elle républicaine ? C'est la question qui domine ces années-là, et la tâche à laquelle Jules Ferry va se vouer . Presque continuellement au pouvoir, de 1879 à 1885, d'abord comme ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, puis comme président du Conseil, enfin comme ministre des Affaires étrangères, il lui est donné de la réaliser .

Ce fut d'abord de fonder l'école républicaine, car, s'il est vrai qu'il y avait des écoles avant lui, il ne faut pas oublier que ces écoles étaient, pour l'énorme partie, entre les mains d'un clergé résolument hostile à la République . Comment, dès lors l'école laïque de Jules Ferry aurait-elle pu ne pas s'inspirer d'une idée politique, voire idéologique ? De toute nécessité, elle devait être anticléricale . Elle ne devait pourtant pas être nécessairement antireligieuse . Et bien que, sur sa gauche, un Clémenceau poussait à identifier les deux mots, bien que, sur sa droite, on continua à identifier l'école sans crucifix au mur avec "l'école sans Dieu", il se refusa toujours à cette identification . Certes, il était athée . Disciple d'Auguste Comte, et donc adepte de la "Doctrine des trois âges", il croyait que "l'âge religieux", puis "l'âge métaphysique" avaient fait leur temps . Etait venu celui du "Positif", c'est-à-dire de la Science . La Science avait le vent en poupe, et donc l'instruction avec elle . On y croyait alors come on crut, un siècle plus tard, à la croissance économique indéfinie . Qui eût pu prévoir alors nos lendemains désenchantés, et les retours de jugement qu'ils entraînent ? Au mot "laïque" qui l'emporta, Jules Ferry eût préféré "neutre" . La neutralité de Jules Ferry était politique, à n'en pas douter . Il s'en est d'ailleurs expliqué lui-même on ne peut plus franchement . "Faire la République est une politique nationale, disait-il aux instituteurs . Vous pouvez, vous devez la faire entrer dans l'esprit des jeunes enfants" Mais, ajoutait-il, "la politique contre laquelle je tiens à vous mettre en garde est celle que j'appelle la politique militante et quotidienne, la politique de parti, de personnes, de coteries . Avec cette politique, n'ayez rien de commun" .

LE SUPPLEANT DU PERE DE FAMILLE

Neutralité politique, donc, et pourtant neutralité authentique . Qui ne souhaiterait aujourd'hui que les maîtres se soient tous inspirés des préceptes qui suivent : " Vous êtes l'auxiliaire et, à certains égards, le suppléant du père de famille : parlez donc à son enfant comme vous voudriez qu'on parlât au vôtre : avec force et autorité toutes les fois qu'il s'agit d'une vérité incontestée, d'un précepte de la morale commune ; avec la plus grande réserve dès que vous risquez d'effleurer un sentiment religieux dont vous n'êtes pas juge..Vous ne toucherez jamais avec trop de srcupule à cette chose délicate et sacrée qui est la conscience de l'enfant ." Il y a dans cette phrase un accent ému, plus encore qu'émouvant, qui étonne . Et puis, on peut se demander : mais qu'en savait-il donc, ce bourgeois politicien, de la conscience des enfants, lui qui n'en avait pas ? Or, on touche-là justement la blessure secrète de l'homme . En 1875, à quarante-trois ans, Ferry avait épousé - civilement - la blonde, la douce Eugénie Risler, de dix-sept ans sa cadette . Et il ne put avoir d'enfants, lui qui en rêvait, ce pourquoi il dût se rabattre sur son neveu Abel (dont on devait, en 1957, publier les "Mémoires secrets"), qu'il appelait "la merveille de la nature", et qu'il entoura de cajoteries plus proches d'une nourrice que d'un homme d'Etat .

De gratuite, en 1881, l'école laïque devenait obligatoire l'année suivante . Pour les filles comme pour es garçons . Autre sujet de scandale, Jules Ferry était l'homme du scandale . Il alla plus loin, il créa des collèges et des lycées de filles, une Ecole normale supérieure féminine, à Sèvres, une agrégation féminine . Ah ! ces premières agrégées . On les prenait pour des monstres . Les premières "suffragettes" .Décidément, l'émancipation féminine doit aussi beaucoup à Jules Ferry .

Or, curieusement - si l'on s'en tient à l'aspect matériel des choses - ceux qui lui doivent le moins, ce sont justement ses créatures, la première génération d'instituteurs et d'instituteurs sortis des écoles normales . Les fameux "saints laïcs" . Il les payait très mal,moins de cent francs par mois . "En 1914, précise l'historien Théodore Zeldin, les instituteurs d'Alsace-Lorraine sous nationalité allemande recevaient un salaire deux fois plus élevé que leurs collègues français, et, dans une enquête internationale, les enseignants du primaire en France furent classés comme les plus mal payés d'Europe, venant à la 25 ème place, à égalité avec ceux du Monténégro" . Comme l'avait dit Ferdinand Buisson, collaborateur de Ferry : " Tout en réclamant, ils surent attendre . Ils ne doutaient pas de la République, ils lui faisaient crédit" . A la République, pas à Ferry, car celui-ci avait d'autres tâches à entreprendre, d'autres motifs à se faire insulter, caricaturer, calomnier . Liberté de réunion...Liberté de la presse...Et ne voilà-t-il pas qu'il se mêle de vouloir donner - comme les Anglais, comme les Allemands - un empire à la France ! Après "Ferry-Famine", voici "Ferry-le-Colonial" . Le 30 mars 1885, à Langson, les troupes françaises sont en difficulté . Le ministère Ferry s'écroule sous les coups de Clémenceau . Cinq jour plus tard, le Tonkin fait sa soumission . Il avait raison . Il n'en rest pas moins impopulaire .
Impopulaire au point qu'en 1887, dans la salle des pas-perdus du Palais Bourbon, un forcené lui tire trois balles . Il mourra six ans plus tard des suites de sa blessure, alors qu'il venait d'être élu président du Sénat, à 61 ans à peine, la jeunesse, paraît-il, pour un homme d'Etat .

 

 

Source de l'auteur Jean Maquet

Partager cet article
Repost0
2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 08:11

 

pub ancienne savon etc

 

A la fin du XIXe siècle, Bruno Xavier Rostand se dit négociant-armateur" ; ses fils sont respectivement banquier (mais sont aussi présents dans l'armement), fabricant d'huile, négociant, raffineur de sucre et savonnier .

 

Histoire du savon de Marseille

 

Héritier d'une tradition séculaire en Méditerranée, mélange d'huile d'olive et de cendres, de salicorne essentiellement, le savon se fabrique à Marseille depuis les croisades. Le stade industriel date du XVIIe siècle. En 1660, Marseille compte 7 fabriques, qui commercialisent 20 000 tonnes par an. L'appellation « savon de Marseille » - qui, aujourd'hui encore, n'est pas une appellation d'origine contrôlée - devient alors un nom commun. A l'aube de la Révolution, 76 000 tonnes sont produites dans 48 savonneries qui emploient 600 ouvriers et 1 500 forçats de l'arsenal des galères. Sa formule de fabrication est fixée en 1906 par François Merklen : 63 % d'huile de coprah ou de palme, 9 % de soude ou de sel marin, 28 % d'eau. L'apogée de la production se situe en 1913 : 180 000 tonnes sortent cette année-là des savonneries, une activité essentielle de l'économie marseillaise

 

Partager cet article
Repost0
1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 07:16

24-1-12, Monte-Carlo, rallye auto, vue générale : [photographie de presse] / [Agence Rol] - 1

Vue d'ensemble de voitures pour le rallye Monté-Carlos

Maîtres Gabriel Vialon et Le Boucher présentèrent en 1911, l'idée du premier rallye international de Monaco à Alexandre Noghès, le président du Sport automobile et vélocipédique de Monaco ; Gabriel Vialon s'était inspiré des "Convegni ciclisti" italiens pour offrir à l'automobile naissante et à ses valeureux chauffeurs une spectaculaire possibilité d'expression .

L'idée était complètement folle : traverser l'Europe en plein hiver ! Et même si la moyenne proposée - 10km/h - était faible, il fallait une bonne dose d'inconciensce pour relever le défi . En cette fin d'année 1911, ils étaient pourtant 23 au départ et...autant à l'arrivée .

 

 

[Rallye de Monaco 1912 allignement des voitures] : [photographie de presse] / [Agence Rol] - 1

Allignement des voitures (1912)

 

29, Rallye automobile [de Monaco, janvier 1912], Mlle Cabien sur Peugeot [voiture fleurie] : [photographie de presse] / [Agence Rol] - 1

Melle Cabien, rallye sur Peugeot en janvier 1912

23-1-12, Monte-Carlo, rallye auto, Frankel Egon sur Gräf et Stift, 28/32 HP, [parti de] Vienne : [photographie de presse] / [Agence Rol] - 1

Frankel Egon sur Gräf et Stift

23-1-12, Monte Carlo, rallye auto, André Nagel sur Russo-Baltique 24/30 HP [parti de] St-Péterbourg : [photographie de presse] / [Agence Rol] - 1

André Nagel sur Russo-Baltique (23/1/12)

23-1-12, Monte Carlo, rallye auto, André Nagel sur Russo-Baltique 24/30 HP [parti de] Saint-Pétersbourg : [photographie de presse] / [Agence Rol] - 1

André Nagel sur Russo-Baltique parti de St Pétersbourg

Ces images pieusement conservées du rallye Monté-Carlo nous rappellent sans détours que l'on en était encore au temps des premiers balbutiements de la voiture et que nos arrières grands-parents ne manquaient pas de courage : qui serait prêt aujourd'hui à couvrir au coeur de l'hiver les 3260 km séparant Saint-Pétersbourg de Monaco au volant d'une décapotable ?..

Henry Rougier

Dès sa première édition, le rallye Monte-Carlo entrait dans l'ère des réclamations, contestations et protestations ; elle ne s'est jamais tarie depuis . Le premier vainqueur Henri Rougier, parti de Paris au volant d'une berline Turcat-Méry de 25CV, fut en effet contesté à l'arrivée par le capitaine von Esmach refusant la sixième place qu'on lui offrait car elle ne représentait pas à ses yeux la juste récompense de la performance qu'il avait accomplie en ralliant dans les temps (7 jours et 2 heures) Berlin à Monaco . Pourtant l'année suivante 78 concurrents se faisaient inscrire . D'emblée le ralye avait acquis la notoriété s'attachant aux événements exceptionnels . Ce ne sera pourtant pas suffisant pour assurer définitivement sa perennité et, faute d'argent puis en raison de la guerre, l'épreuve n'est plus organisée jusqu'en 1924 .

Le 29 mars 1925, le rallye Monté-carlo change de nom pour devenir l'Automobile Club de Monaco

La société des Bains de Mer, gérant les plus grand hôtels et le casino, a compris tout ce que le rallye pouvait apporter directement, en remplissant les hôtels à une période creuse et indirectement en tant que facteur promotionnel pour la Principauté . Dès lors, ce fut un rallye qui s'installa dans les moeurs .

Le 14 avril 1929 se court le premier Grand Prix de Monaco .

 

Affiches anciennes sur les transports

Partager cet article
Repost0
23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 12:37





Les origines de l'El Dorado

Ce pays fut inventé vers 1536 par le lieutenant général Sebastian de Belalcaçar et également par ses soldats qui l'accompagnaient en garnison à Quito .
Pourquoi ?
Sa provenance émane d'un indien qui racontait que dans la vallée de Santa Fe ou de Bogota un seigneur était entré dans un lac avec quelques balsas et que son corps entièrement nu devint fort éclatant après une onction de gomme et une application de parcelles d'or .
Belalcaçar donna à ce pays le nom de province de l'El Dorado ; on pense que ce lac était le lac Guatavita, à 30 kilomètres au nord de Bogota mais on situa également ce pays de Cocagne entre l'Amazone et l'Orénoque .
Quelques chroniqueurs sont certains que l'El Dorado fut imaginé par un lieutenant de Pizarre nommé Orellana .
Martinez affirma qu'il était resté 7 mois dans la ville d'El Dorado et produisit une carte de province, reconnaissable grâces aux trois montagnes : La première était l'or, la deuxième d'argent, la troisième de sel .
La capitale de ce pays imaginaire était Manoa et son souverain s'appelait Grand Paytiti ou Grand Moxo ou Grand Paru ou Enin, ou encore mieux : le roi doré 'El Dorado) .
Cette capitale était encore appelée cité des Omeguas ou Omaguas, mais c'était l'El Dorado ou Manoa, pas encore connu sous ces noms .
Plus tard, on donna une explication à cette légende : le jeune frère d'Atahualpa, l'Inca qui régnait à Cuzco, s'était réfugié avec des trésors dans l'intérieur des terres où il avait crée un nouvel empire .
Ces traditions reposent tout de même sur un fondement car le dernier des souverains du Pérou, Manco se retira par devoir dans la cité secrète de Machu-Pichu qui ne fut découverte qu'en 1911 .
Il est fort probable que d'immenses trésors sont cachés dans cette cité perdue sur l'Altiplano
.

Rêves, délires et morts

Le mythe de l'Eldorado arriva peu à peu dans de mystérieuses régions du Brésil .
Le chroniqueur de Magalhaeus Gandave rapporte cette étonnante information :
"Des indiens du pays de Santa Cruz, se trouvant mal à l'aise dans leur pays, s'enfoncèrent dans les vastes solitudes de l'intérieur . La fatigue et les misères en firent périr un grand nombre et ceux qui survécurent arrivèrent dans le pays où il y avait de grands villages, une population nombreuse et tant de richesses, qu'ils affirmèrent avoir vu de très longues rues habitées par des gens dont l'unique occupation était de travailler l'or et les pierreries .
Les habitants leur voyant des outils en fer..et entendant parler des Portugais  blancs et barbus ou des Espagnols de Pérou..leur firent présent de boucliers garnis d'or, les priant de les emporter dans leur pays et d'annoncer qu'ils étaient prêts à échanger des choses de ce genre contre des outils en fer..."
Puis l'Eldorado remonta au nord jusqu'aux Etats-Unis : il fut placé à Quivira en Californie .
Mythes, rêves, imaginations, "errances mortelles" ...tout ce que la fièvre de l'or, la cupidité et la soif d'aventures peut inspirer à l'homme, le Nouveau Monde le vécut durant plus de trois siècles...jusqu'à nos jours devrait-on dire !
Vasques de Cornado trouva le prêtre Jehan dans Cibola, à environ 400 lieues au nord du Mexique et Alexandre de Humboldt a écrit que l'on avait découvert dans ces partages un débris des navires du Cathay !



Partager cet article
Repost0
16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 05:39

 

 

   

“MONSIEUR, -- Nous, vos Contremaître, chronométreurs, Maîtres et ouvriers, vous présentons ce bol en témoignage de notre gratitude pour le courage dont vous avez fait preuve en tuant deux lions mangeurs d'hommes au péril de votre vie et en nous préservant ainsi de l'atroce destinée d'être dévorés par ces terribles monstres qui ont surgit sous nos tentes la nuit et nous ont pris nos camarades ouvriers. En vous faisant cadeau de ce bol, nous prions tous pour que votre vie soit longue, pleine de bonheur et de prospérité.Nous resterons toujours, Monsieur, vos serviteurs reconnaissants. »

Baboo PURSHOTAM HURJEE PURMAR, Contremaître et Maitre d'œuvre, au nom de tous vos ouvriers. À Tsavo, le 30 janvier 1899 .

John Henry Patterson a toujours considéré ce bol comme son trophée le plus précieux !

Il raconta son aventure dans son livre intitulé "Les mangeurs d'hommes de Tsavo" en 1907 (couverture du livre à gauche) . Le récit du livre est réellement passionant. On y découvre la crainte et l'horreur inspirées et créées par ces redoutables fauves, les mesures de sécurité mises en place autour du chantier s'avérant inutiles par la suite et conduisant à l'abandon des travaux et à la fuite du personnel, les pièges et ruses imaginés par le chasseur pour lutter contre ces terribles lions, ... Toutefois, semble-t-il, l'auteur aurait éxagéré certains faits, notamment celui que les lions se réfugiaient dans une grotte pour consommer leurs proies, phénomène qui selon les zoologues n'a jamais plus été remarqué chez cette espèce animale. Personnellement, Je dis que les zoologues n'étaient pas sur place à l'époque pour en faire cette déduction .


***********************

 En 1898, il fut désigné par la Compagnie impériale de l'Afrique de l'Est  pour superviser la construction d'un pont permettant le passage du chemin de fer (au-dessus de la rivière Tsavo, au Kenya) . Il arriva au mois de mars et peu de temps après, des attaques de lions contre les hommes (principalement des indiens et des indigènes) eurent lieu . Ces "mangeurs d'hommes tiraient les ouvriers hors des tentes pour les dévorer plus loin dans la brousse .Malgré les barrières d'épines (bomas), les feux de camps et un couvre-feu pendant toute la nuit, les fauves continuèrent et ce fut l'arrêt de la construction du pont . Ces deux lions mâles avaient un comportement bien étrange et d'après les témoignages, ils auraient tués environ 130 hommes à Tsavo . Des études récentes tentent à dire que le nombre de décès serait moins élevé .

On pense que le comportement de ces deux fauves était dû à un défaut de dentition. Un des lions (le premier des mangeurs d'hommes) avait un abcès dans une de ses canines, ce qui a pu influer sur son comportement de chasse en réduisant le champ des proies disponibles. Cette hypothèse est cependant largement discutée. Une autre hypothèse suggère que la route d'esclaves qui traversait Tsavo a peut-être contribué au nombre de corps humains qui ont été trouvés à l'abandon. Patterson rapporta avoir vu un nombre considérable de restes humains non incinérés, ainsi que des tombes ouvertes et on pense donc que ces lions (qui, comme la plupart des prédateurs tuent pour se nourrir) se sont adaptés à cette source providentielle de nourriture, et finalement firent de l'homme leur principale source de nourriture !

 

Fichier:Tsavo maneaters.jpg

Les deux lions (musée de Chicago)

Patterson avait déjà chasser le tigre avec succès aux Indes pendant son service militaire mais ce fut à Tsavo une situation périlleuse !  Il mit des mois avant de tuer le premier lion, le 9 décembre 1898 .

Le 28 décembre 1898, il tira sur le deuxième au péril de sa vie car il frôla la mort pendant l'opération ! Ces lions étaient sans crinières comme beaucoup d'autres à Tsavo . Ils mesuraient chacun 2,70 m de long (du museau à la pointe de la queue) . Il fallait 8 hommes pour transporter chaque lion .

Il fut considéré comme un vrai héros par les ouvriers et les autochtones .

 

link (article sur l'autopsie)

 

 

 Source Wikipedia

Partager cet article
Repost0
9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 09:51

 

" il faut toujours se réserver le droit de rire le lendemain de ses idées de la veille !"

Bonaparte . 

camée : [ Napoléon Bonaparte, buste de profile, à droite, avec lhabit de premier Consul ] - 1

 

Quelques citations de Bonaparte sont pour certains d'entre nous connues et restent gravées dans nos mémoires .

 

Fichier:Bonaparte Premier consul.JPG 

Bonaparte né le 15 août 1769 et décédé le 5 mai 1821

Citations de Bonaparte

Dans son testament en 1821, Napoléon déclarait : "Je désire que mes cendres restent sur les bords de la Seine au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé". A sa mort, il fut enterré à Sainte-Hélène. C’est en 1840, sur la demande du roi Louis-Philippe, que le corps de Napoléon est rapatrié triomphalement et placé aux Invalides à Paris (si c'est bien le sien car il y a des polémiques concernant le corps)

"Cela n'est pas possible, m'écrivez-vous ; cela n'est pas français" 

"On déjoue beaucoup de choses en feignant ne pas les voir"

"Il faut toujours se réserver le droit de rire le lendemain de ses idées de la veille"

*****************

Figure historique et ambiguë, Napoléon dérange et fascine. Premier Consul puis Empereur, génie militaire et bâtisseur, il a régné sur l'Europe en despote et a contribué à la modernisation des nations, la France en tête

********************

Fichier:Jean Auguste Dominique Ingres, Portrait de Napoléon Bonaparte en premier consul.jpg

 En cliquant sur le lien ci-dessous vous aurez un aperçu sur les extraits des lettres d'amour envoyées par Napoléon Bonaparte aux femmes de sa vie : Désirée Clary, une jeune Provençale de seize ans, Joséphine de Beauharnais, veuve d'un général guillotiné et mère de deux enfants qui deviendra sa femme en 1796, Marie Walewska, une Polonaise qui lui donna un fils, et enfin Marie-Louise, sa seconde épouse, fille de l'empereur d'Autriche. Ces lettres dévoilent la nature des relations qu'il a entretenues avec ces femmes. Les déclarations enflammées adressées à Joséphine, qui traduisent un amour passionné et charnel, s'opposent aux mots tendres mais distants destinés à ses autres maîtresses. Les lettres à Joséphine révèlent en effet un Napoléon Bonaparte méconnu : sincère, il se dévoile, avoue sa souffrance et son impuissance face à l'indifférence affichée de Joséphine. L'homme qui a remporté tant de victoires militaires admet son humiliante défaite en amour. Il a échoué dans la conquête de sa femme, dont le coeur est resté froid.

   .

  extraits des lettres d'amour de Bonaparte (préface du livre)

Partager cet article
Repost0